L’art de l’anti-storytelling

L’art de l’anti-storytelling

L’art de l’anti-storytelling


L’art de l’anti-storytelling

Le Storytelling

Dans son livre « Tous les marketeurs sont des menteurs : Tant mieux, car les consommateurs adorent qu’on leur raconte des histoires », le gourou du marketing, Seth Godin explique que pour réussir en marketing il faut raconter une histoire à des gens qui sont enclins à y croire.

Les marketeurs, les dirigeants d’entreprise ou les politiques maitrisent l’art du storytelling pour renforcer l’adhésion d’un public à leur cause. L’émotion plus forte que la raison.

Et tout le monde s’accorde pour dire que Steve Jobs était le meilleur dans cet exercice par son excellente maitrise de l’art de la présentation.

Serions nous donc complètement hermétiques à l’analyse de faits, d’informations ou d’idées contradictoires pour adhérer à une cause ou tout simplement faire un choix ?

Une autre voie ?

On a souvent raillé Bill Gates pour ses présentations et la plupart des gens pensent qu’il est mauvais orateur.
Et peut être le pensez-vous.

Le « keynote event » à la Apple lors du lancement de Windows 95, et le fameux écran bleu, en est surement la raison.
Bill Gates a essayé de faire du Steve Jobs… ce n’était pas une très bonne idée.

Pourtant Microsoft est le leader mondial sur le marché des logiciels d’entreprise (avec 2 fois plus de part de marché que le 2nd, IBM) et Windows est présent sur 85% des ordinateurs.

Un grand nombre de décisionnaires a adhéré à la vision de Bill Gates pour que Microsoft en arrive là.
Alors, est il si mauvais que ça… Avez vous déjà vu une de ses présentations?

L’anti-storytelling

Nous avons tous la capacité d’analyser un problème auquel nous sommes confronté, en trouver les causes, évaluer plusieurs solutions et choisir celle qui nous semble la plus approprié.
Par là, nous pouvons adhérer à une cause.

Avoir une vision stratégique et l’exposer telle quelle peut être aussi efficace qu’une belle histoire.

On peut exprimer cette stratégie de la manière suivante :
La mission : Expression du but général de l’organisation
La vision : Ce à quoi aspire l’organisation
Le but : Déclaration générale d’intention
L’objectif : Ambitions quantifiables de l’intention
Les ressources : Ressources, procédures et aptitudes qui permettent d’obtenir un avantage concurrentiel
La stratégie : Orientation à long terme de l’organisation
Le contrôle : Evaluation de l’efficacité de la stratégie et des réalisations

Dans sa présentation « Innover vers le zéro carbone ! » lors de la conférence du TED, Bill Gates, plutôt que de nous conter une fable, préfère nous exposer sa stratégie.

Et reprend, à la lettre, le schéma donné ci dessus:
La mission : Permettre aux populations pauvres de mieux vivre
La vision : Agir sur le climat et l’énergie
Le but : Réduire le CO2 que nous émettons
L’objectif : Agir sur l’énergie, réduire de 80% sont émission de CO2
Les ressources : Les nouvelles énergies, moyens de les stocker à coûts réduits
La stratégie : Investir dans des entreprises faisant de la R&D en énergie
Le contrôle : Etapes intermédiaires et échelles de notation pour atteindre 80% de réduction de CO2 d’ici 2050

Bill Gates est un anti-storyteller.
Et sûrement bien plus efficace que la plupart des storytellers.

photo: Michelle Kaufmann



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