La gestion de projet en mille mots
La gestion de projet en mille mots
Sujet très régulièrement abordé, mais de quoi parle-t-on exactement ?
D’après la définition du dictionnaire Larousse, un projet est un but que l’on se propose d’atteindre.
En gestion de projet, ce but est le produit ou service à livrer au commanditaire selon des critères bien précis : satisfaire une demande dans les délais avec un budget maitrisé.
Pour en arriver là, ressources humaines, matérielles et financières seront mobilisées.
Et nombre de contraintes et de problèmes seront rencontrés.
Une bonne gestion est donc un élément déterminant dans la réussite d’un projet. Une affaire de bon sens somme toute.
Si bien mener un projet est effectivement une affaire de bon sens, René Descartes, soulignait que l’essentiel n’est pas simplement d’en faire preuve, mais de l’appliquer avec méthode (Discours de la méthode – 1ère Partie, René Descartes).
La méthode étant le plus court chemin pour atteindre son but. Une bonne gestion, appliquée avec méthode, est donc essentielle.
Mais en quoi consiste exactement la gestion de projet?
La gestion de projet repose tout simplement sur 8 questions, et seulement 8 : « Quoi ? », « Pourquoi ? », « Qui ? », « Quand ? », « Combien ? », « Où ? », « Comment ? » et « Et si ?».
Quoi?
Quel est le produit ou service à réaliser ?
La question peut paraitre idiote, puisqu’il y a une demande. Mais savoir quoi livrer exactement est bien plus compliqué qu’il n’y parait.
Les besoins, problèmes ou demandes sont rarement exprimés explicitement et, généralement, évoluent dans le temps. Il est impératif de les satisfaire en fonction des moyens mis à disposition.
De bien délimiter le périmètre du projet, c’est à dire ce qui sera fait ou non.
Et d’être réactif aux demandes de changement.
Définir le plus précisément possible le « quoi ? » permet de construire le « comment ? », le « quand ? », le « combien ? », le « où ? » et le « et si ? ».
Pourquoi?
Pour répondre à quel besoin, résoudre quel problème ?
Il faut toujours s’assurer de la raison d’être d’un projet, même celle inavouable.
Lancer une action citoyenne ou caritative est souvent le prétexte non avoué d’une entreprise pour façonner son image.
Si cette raison n’est pas connue de la personne en charge du projet, celle-ci se concentrera sur l’évènement au détriment du marketing. A l’issue de l’action, aucun article de presse n’en fera écho, la direction sera certainement insatisfaite et le projet considéré comme un échec.
S’assurer du « pourquoi ? » permet de répondre au « quoi ? »
Qui?
Qui utilisera la solution, quelles sont les personnes interagissant avec le projet ou qui réalisera ?
Un projet est avant tout une histoire de relation humaine.
Avec des convergences, des divergences sur les attentes, les envies, les peurs ou intérêts.
Cette partie est surement la plus importante d’un projet, mais aussi la plus difficile à appréhender.
La méconnaissance des parties prenantes, une mauvaise organisation des équipes ou le manque de communication, pour ne citer que ces exemples, transforme tout projet en enfer.
Étudier attentivement le « qui ? » aide grandement sur le « quoi ? », le « pourquoi ? », le « comment ? », le « et si ? », voir le « quand ? » pour la disponibilité des équipes ou prestataires.
Quand?
A quelle date débute le projet, quand doit être livrée la solution ou quelle est la disponibilité des ressources ?
Toujours s’assurer que les ressources (RH, techniques, financières, etc.) seront disponibles au moment voulu.
Connaitre les délais de livraison du produit ou service final ainsi que des produits ou services intermédiaires.
Combien?
Quel est le budget disponible et de quelles ressources dispose-t-on ?
Où?
Quel est le lieu de réalisation et de livraison ?
Equipe multi-site ou salle dédiée au groupe projet, la gestion sera différente.
Tout comme le lieu de livraison : si la réalisation est sur un site différent, transport, implémentation ou démarrage sont à prévoir.
Comment?
Quelles sont les modalités de réalisation ?
Et si ?
Quels sont les risques et imprévus ?
En fonction de l’avancement du projet, les risques et imprévus évolueront.
Comme vous pouvez le constater, la gestion de projet est un sujet assez simple à aborder.
Toutes les méthodes, techniques et outils sur le sujet n’ont qu’une seule ambition : nous aider sur ces huit questions.
Et si tout au long de votre parcours elles trouvent réponses, le projet sera conduit en toute sérénité.
Encore faut il se référer à l’approche appropriée à notre projet.
Chaque métier ou domaine d’activité construit ses propres référentiels. D
es centaines de méthodologie sont à disposition et, régulièrement, de nouvelles se présentent.
Et, contrairement à ce que l’on peut lire ici et là, aucune méthode ou approche ne supplante les autres, c’est un leurre.
Et par pitié, ne nous rabattez pas les oreilles avec le cycle en V pour vendre votre soupe, vous ne l’avez jamais utilisé ni vu en entreprise.
Choisir un référentiel adapté à la situation n’est pas des plus aisés…
Aux premiers abords seulement, puisque, bonne nouvelle, tous ces référentiels peuvent être classés en trois catégories que l’on nomme « approches ».
Comprendre et maitriser ces approches permet d’appréhender n’importe quel référentiel en très peu de temps mais surtout d’utiliser un référentiel en adéquation avec votre projet.
L’approche prédictive
Cette approche est utilisée dans un contexte stable et prédictif. A partir de l’analyse de données, statistiques ou faits passés et présents, des hypothèses prédictives sont émises.
La construction d’un pont, d’un MVP (minimal viable product), etc.
L’approche agile
Cette approche est utilisée dans un contexte instable et incertain, comme lorsque le besoin n’est pas clairement défini au départ.
Ce besoin s’affine à mesure de la construction de la solution. Il s’agit là de Lean.
Tout comme dans l’approche précédente, le mode de fonctionnement est itératif et adaptatif. Mais en plus il intègre la notion d’incrément ; ajout à chaque itération.
L’approche systémique
Cette approche est utilisée pour piloter des projets dits complexe.
Un projet complexe étant généralement constitué d’un grand nombre d’éléments qui ne s’organisent pas de manière claire.
On avance en ayant une vue partielle du système sur lequel on intervient.
Voici la base pour comprendre la gestion de projet.